Cette exposition présente le travail graphique de deux artistes femmes, l'une née à New York, l'autre à Athènes ; toutes deux vivant en France. Deux œuvres qui semblent s'opposer : les corps de Diana Quinby (le sien le plus souvent), représentés nus, fragmentés dans ses gravures acérées, amples et mouvants dans ses grands dessins, d'une part ; et les visions fantasmagoriques de Katerina Christidi, esprits errants et grotesques, encavernés au plus profond de ses larges et ténébreux fusains sur toile, d'autre part.
Où l'on pourra vérifier, cependant, que la fascination pour « le sens inépuisable de l'enveloppe » (Paul Valéry cité par Jean Clair à propos de Lucian Freud) ne le cède en rien à « une sorte d'attirance diffuse et dominatrice dans le monde obscur de l'indéterminé » (Odilon Redon).
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« Si vous ne deviez emporter qu’un seul livre en partant vivre la fin de vos jours sur une île déserte, lequel choisiriez-vous ? Si vous ne deviez retenir qu’une seule œuvre après votre dernière visite au Louvre, quelle serait-elle ? Artiste et collectionneur, si vous ne deviez exposer qu’une seule œuvre de votre collection associée à une seule œuvre de votre propre production, quel serait ce choix ? » C’est cette dernière question que nous avons posée à des artistes qui sont aussi des collectionneurs passionnés. Ces options uniques, extrêmes, seront présentées en binômes dans l’espace de l’exposition.
Un catalogue a été édité à la suite de cette exposition en septembre 2013
(24 pages 15 x 21 cm, 5 euros).
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Presque deux générations séparent les deux peintres présentés dans cette exposition.
Michel Blum (1928-1992) a élaboré, surtout à partir des années 70, dans une solitude presque totale, une œuvre “choc” où la figure humaine, déformée, monstrueuse, est conçue comme l’allégorie d’une « vérité » – sociale, politique, idéologique et finalement existentielle – particulièrement dérangeante et douloureuse.
Benjamin Swaim (1970) fait écho aux figures de Michel Blum à travers trois imposants tableaux représentant de grandes figures “œdipiennes” dans des paysages tourmentés. Formes hybrides sexuées et fétichisées, elles nous renvoient, elles aussi, à l’énigme de leur effrayante beauté.
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