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Photo : Pierre Thoma

 

L'ŒUVRE GRAVÉ

Stéphane Mandelbaum (1961-1986)

du 27 avril au 6 juillet 2019

En écho à l'exposition des dessins de Stéphane Mandelbaum actuellement présentée au Centre Pompidou jusqu'au 20 mai, nous sommes heureux de montrer les 22 gravures qui constituent l'Œuvre gravé complet de cet artiste. Né en 1961, il n'avait pas 20 ans lorsqu'il exécuta l'ensemble de ces plaques à l'École des Arts Plastiques d'Uccle (Bruxelles), académie dirigée par son père, peintre lui-même. Anne Wolfers, qui lui enseigna cette technique, témoigne en ces termes : « Il attaquait directement la plaque de zinc avec parfois devant lui une toute petite photo en triste état qu'il sortait de ses poches. Pas de travaux préparatoires, pas d'esquisses crayonnées sous les yeux, à la différence des autres élèves. Son cerveau n'était peut-être qu'un générateur de travaux préparatoires… et finis. »
Si les œuvres gravées de Stéphane Mandelbaum peuvent paraître plus « sages » et classiques que ses dessins, c'est assurément qu'elles procèdent d'une technique lente et calculée par rapport à un médium plus apte à répondre au sentiment d'urgence qui caractérise son travail. Elles sont toutes, néanmoins, très représentatives de sa quête pulsionnelle par la constance des thèmes abordés et l'intensité de leur traitement : figures obsédantes de son panthéon artistique (Bacon, Pasolini, Rimbaud) ou familial ("Szulim" le grand-père vénéré, "Shoret" le boucher juif) ; autoportraits meurtris ; corps en souffrance ("Écorchés", soldat mutilé sur le "Champ de bataille") et "Nus" orgasmiques.
Stéphane Mandelbaum est mort tragiquement en 1986, à l'âge de 25 ans.

Nous remercions Arié Mandelbaum, père de l'artiste, pour le prêt des oeuvres de cette exposition, ainsi que Bruno Jean - Galerie Tristan
Stephane Mandelbaum